STUDIO MARLOT & CHOPARD

     
 
 



L'exposition / the exhibition

 

Limits

Immanence, Paris
Avec le concours de / with the support of : Fondation nationale des arts graphiques et plastiques
16/03/2012 ›› 14/04/2012



Pour son exposition personnelle à Immanence, Rémy Marlot présente une série photographique inédite ainsi que deux vidéos réalisées entre 2003 et 2007 autour du thème de Paris, de son territoire et de ses limites géographiques.

Limits est un ensemble de 30 photographies (76 x 100 cm) prises à Paris et ses villes limitrophes : Saint-Denis, Pantin, Aubervilliers et Vanves. Elle représente des paysages urbains qui apparaissent dans leur abandon comme les lieux d’une archéologie contemporaine, caractéristiques d’une certaine esthétique de la ruine.
A travers cette série, Rémy Marlot qui a habité le XIXème arrondissement de Paris, à proximité de la Villette, pendant quinze ans, a porté son regard sur les abords du périphérique. Non-lieu de promenade par excellence où Rémy Marlot a choisi de déambuler, cette zone constitue un lieu de passage, de transit et de stockage. Elle est aussi un lieu chargé d’Histoire qui a connu de nombreuses transformations, de l’épisode des fortifications de Thiers à la construction du périphérique. Ce territoire en perpétuelle mutation, qui marque la limite tant physique que psychique entre Paris et sa banlieue, regorge de signes architecturaux (autoroutes, ponts, paysages industriels, friches en attente d’une re–qualification) qui renvoient à l’histoire des lieux. En choisissant de réaliser la série dans une bande de quatre à cinq–cent mètres autour du périphérique pour “aller voir ce qu’il y a au delà des limites”, Rémy Marlot montre à travers ces 30 tirages un ensemble de formes uniques, allant de l’étonnante galerie du transbordeur des Grands Moulins de Pantin, à la découpe très brute de l’escalier de béton du parking du Parc des expositions. Si l’ironie n’est pas absente de la série, comme le montrent ces bancs disposés sur une parcelle de gazon à la jonction des voies rapides et de l’autoroute, elle se déploie dans un clair–obscur qui lui confère un aspect poétique malgré la rudesse du sujet. Certaines images, prises d’un point de vue légèrement décalé, donnent à voir deux facettes du même objet et fonctionnent en diptyques : Par leur répétition, elles viennent appuyer le propos, rendre leur dimension monumentale et leur importance aux objets dans le paysage pour scander la série, comme ces arbres plantés au bord du périphérique qui poussent au milieu des détritus, les entrepôts sans fin du boulevard Ney ou le tourbillon de la descente du parking du Parc des expositions. L’architecture qu’on y rencontre témoigne d’une liberté étonnante dans ses formes, qui, détournée de sa fonction d’origine, se donne à voir comme autant d’objets sculpturaux et picturaux.
Deux vidéos, réalisées pendant la même période viennent nuancer ce regard sur un Paris mal connu. Filmée depuis la coupole du Panthéon, Around home (7’44 - 2003) propose une autre approche de la ville, dans un long mouvement panoramique qui balaie les constructions qui la jalonnent. L’image en noir et blanc, réalisée au zoom numérique, procure aux plans un grain très fort, mis en relief par les hauts contrastes de la lumière d’été. Elle évoque par sa texture, les images d’archives ou celles des médias en temps de crise. La bande son, mêlant les bruits du périphérique à la mélancolie de la 5ème Bachiana Brasileira de Villa-Lobos renforce le sentiment d’étouffement de la ville et de son irréelle beauté. Enfin, Last Views (4’55 -2006) renvoie plus directement à la série Limits. Cette vidéo est construite sur la double–vue du paysage urbain parisien et de sa périphérie. L’image double, teintée, l’une de vert, l’autre de rouge évoque les lunettes 3 D qu’il fallait porter au cinéma pour voir certains films en relief. Les deux séquences, légèrement décalées, offrent deux points de vue complémentaires des immeubles filmés, se rejoignant parfois ou s’éloignant dans une même image. Le Quintette à cordes en ut majeur, dernière oeuvre de Schubert, qui accompagne les images, teinte cette lente promenade de nostalgie et donne le sentiment d’un monde éthéré en train de se perdre.

 

 

For his solo exhibition at Immanence, Rémy Marlot is presenting a brand-new photographic series along with two videos made between 2002 and 2007, based around the subject of Paris, the region it covers and its geographical limits.

Limits is a series of thirty photographs (76 x 100 cm) taken in Paris and the towns around it, i.e. Saint-Denis, Pantin, Aubervilliers and Vanves. It depicts urban landscapes which, in their neglect, look rather like contemporary archaeological sites and are characteristic of a certain aesthetic of ruin. Through this series, Rémy Marlot, who himself spent fifteen years living in the 19th arrondissement of Paris, near La Villette, has taken a look at areas on the edges of the Périphérique Paris ring road. Rémy Marlot has chosen to wander around a kind of no-man’s land, a "non-place" for walks, where everyone is merely passing through and which is used mainly for storage. It is also a place on which history has left its mark as it has seen many transformations over the years, ranging from the episode involving the fortifications of Thiers to the building of the Périphérique. This ever-changing area, which both physically and mentally marks the border between Paris and the suburbs, is crammed with architectural signs (motorways, bridges, industrial landscapes, wasteland waiting for requalification) which allude to the history of the place. By choosing to produce the series within a strip measuring from four to five hundred metres around the Périphérique so that he could «go out and see what lies beyond the limits», Rémy Marlot’s thirty prints show a series of unique shapes.



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